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Mar 23, 2006 - Les mines de Potosi : Germinal bis !
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dans la mine avec Felix et le couple de francais   
Quelques contretemps au debut, quand nous arrivons a l'heure convenue a l'agence de voyage, la personne commence juste a se preoccuper de nous trouver un transport pour aller la-bas. Avec nous il y a un couple de francais tres sympas, et personne d'autre, ce qui est assez chouette vu que normalement les groupes sont de 8 personnes.

Au bout d'une demi-heure, ils semblent avoir trouve une solution, en nous faisant voyager avec un groupe d'anglais assez antipathiques, une quinzaine de personnes (dont par exemple une jeune fille qui est toute desemparee car elle est en petites sandales et n'a pas de chaussettes pour porter avec les bottes qu'ils nous pretent - apparemment elle comptait aller pieds nus dans la mine ?!). On proteste un peu et on reussit quand meme a avoir un guide rien que pour nous 4, ouf.

On commence par aller faire des courses avant d'aller voir la mine : l'idee est de preparer des cadeaux pour les mineurs que nous allons rencontrer. Felix et moi achetons des cahiers et des stylos, et une bouteille de coca, et avec le couple de francais on se cotise pour acheter un baton de dynamite.

Les Anglais achetent de la dynamite et des poulets, pour faire le truc le plus ridicule qu'on puisse imaginer : demonstration de dynamite - ils enfoncent des batons de dynamite dans les pauvres poulets (ils sont deja morts, hein) et font exploser les pov'betes - completement debile, quoi. Le pretexte est de voir a quel point il ne reste plus rien du poulet. C'est clair qu'il ne reste rien des poulets. Et c'est un beau gachis...

Bref, nous nous separons heureusement de ce groupe pour avoir notre propre visite (en espagnol, argh). Et c'est effectivement tres interessant. Une sacree claque ! On marche dans la boue, courbes dans les petits tunnels, sautant de temps en temps contre les parois pour laisser le passage aux petites bennes... Les mineurs ont l'air epuises, certains sont tres jeunes (ils commencent a 14 ans). J'ai l'impression d'etre dans Germinal... Et a un moment j'essaie de m'imaginer travailler ici toute ma vie, ca me donne une telle bouffee d'angoisse que j'en pleurerais ! Je suis donc bien soulagee de retrouver l'air libre et la lumiere du jour...

Je reflechis a la suite de mon voyage, plus que deux mois et demi, je ne vais probablement pas avoir le temps d'aller jusqu'en Equateur... Et j'ai encore des choix a faire (jungle ou pas jungle ? cote ou montagnes au Perou ?...). Le tout avec les deplacements en bus qui vont surement ressembler de plus en plus a ma derniere experience (donc imprevisible et inconfortable)... Difficile a organiser, tout ca !

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