| May 1, 2006 - De Cachora a Choquequirao
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 | | show all 10 | | Felix et Sergio au depart de Cachora | | une petite ferme dans la montagne | | en chemin | | |
| Pour aller au Machu Picchu, on aurait pu suivre le Chemin de l'Inca, le fameux trek de quatre jours. Mais quand nous sommes arrives a Cuzco, on nous a prevenus : impossible de faire ce trek avant le 23 juin (on est oblige de passer par une agence et les places sont limitees). Et de toute facon, on avait repere un trek qui nous tentait encore plus que celui-la : un trek de huit jours qui part de la petite ville de Cachora, passe a Choquequirao, et finit au Machu Picchu - moins cher, moins de monde, plus long donc plus de paysages, et englobant les ruines de Choquequirao dont plusieurs personnes m'avaient parle : pas besoin de reflechir longtemps pour se decider !
Le trek n'est pas tres connu et assez dur, nous decidons de passer par une agence pour faciliter les choses. Et c'est le luxe : nous avons non seulement un guide, Sergio, mais aussi un cuisinier, Benedicto, une personne qui s'occupe des mules, David, et deux mules qui transportent nos affaires. Et je dois avouer que ce ne sera pas de trop, car pour faire ce trek en portant nos gros sacs a dos, il nous aurait fallu plus de huit jours.
Nous quittons Cuzco samedi matin a l'aube, pour prendre un bus puis un taxi jusqu'a Cachora, le village d'ou nous demarrons. Sergio, qui m'avait fait pourtant tres bonne impression la premiere fois que nous avions parle avant de reserver le trek, commence a m'inquieter : d'abord, il se contredit sans arret (nous devons marcher huit heures pour ce premier jour, commencerons vers midi, mais arriverons avant le coucher du soleil qui est vers 18 heures...) , ensuite, nous devons faire quatre fois le tour de Cachora pour trouver les mules qu'il pretend avoir reserve, et nous engageons finalement une autre personne que celle dont il avait parle au depart pour s'occuper des mules.
Dejeuner rapide a Cachora, puis nous finissons par partir, ouf ! Sergio nous annonce finalement que ce sera cinq heures et pas huit, et on marche d'un bon pas jusqu'a notre premiere etape, Itchkiska. Ce premier jour est relativement facile, il n'y a que peu de denivele, une petit montee au debut et surtout une grosse descente, environ mille metres, a la fin. On arrive juste au bout de cinq heures ce qui nous permet de monter la tente quand il fait encore jour.
Le deuxieme jour est beaucoup plus dur : encore 300m de descente, traversee d'un pont, puis 1400m de montee jusqu'a notre campement, et a nouveau 300m pour atteindre les ruines de Choquequirao que nous visitons en fin d'apres-midi. Et Sergio m'inquiete de plus en plus : certes, la montee est rude, et j'en bave, mais il a l'air d'avoir encore plus de mal que moi : a la fin de la journee, il est derriere nous, fait une pause toutes les cinq minutes, et est completement essouffle ! En tout cas, je ne suis pas fachee quand nous arrivons en haut...
Sur cette partie de la route, il y a plusieurs autres randonneurs, tous ceux qui vont a Choquequirao (environ une dizaine de personnes en tout). On nous parle d'un groupe de trois Americains qui font le meme trek que nous, mais nous ne les rencontrerons que le deuxieme jour. Ils ont choisi une agence bien plus luxueuse que la notre, ont cinq mules, deux tentes rien que pour prendre les repas... Je commence a me dire qu'on s'est peut-etre mal debrouilles quand on a choisi notre agence mais apres investigation, il s'avere qu'ils ont paye plus de trois fois plus que nous, ca me rassure ! Et ils vont prendre un jour de plus que nous : ils ne visitent pas Choquequirao le jour de l'arrivee mais le lendemain, et font des etapes plus courtes.
Choquequirao, donc... Certains en parlent comme du "nouveau Machu Picchu". C'est aussi une cite Inca abandonnee, decouverte au debut du XXeme siecle mais a laquelle les archeologues s'interessent seulement depuis quelques annees. Les fouilles sont encore en cours, et seule une petite partie du site est visible. On visite les ruines en deux fois : d'abord l'apres-midi de notre arrivee, puis le lendemain matin avant de continuer notre route. Le premier jour, nous avons beau temps, et on peut vraiment profiter de la vue. Mais le lendemain, un epais brouillard recouvre tout le site, et on ne voit pas grand chose ! C'est assez impressionnant, mais j'avoue qu'apres tout ce qu'on m'en avait dit, je m'attendais a quelques chose de plus grandiose (mais non, je ne suis pas blasee, et puis lisez la suite avant de vous dire ca ;) )... |
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