home
Feb 17, 2006 - El Chaltén - Bariloche, la route 40
(click to enlarge)
(click to enlarge)
(click to enlarge)
station service au milieu de nulle part j'avais jamais vu un moteur de bus... on est en panne, là !
Depuis El Chaltén, j'hésite un peu sur la suite de mon voyage. Je pourrais prendre la Carretera australe au Chili, mais c'est long et complique. Je me décide finalement a prendre d'un seul coup un bus pour remonter bien au Nord, plus de mille kilomètres, jusqu'a Bariloche. Enfin, d'un seul coup, c'est vite dit... Je dois en réalité prendre de bus, le premier depuis El Chaltén jusqu'a Perito Moreno (la ville, pas le glacier), puis un autre le lendemain de Perito Moreno a Bariloche. Je demande combien d'heures c'est, mais impossible d'avoir une réponse précise : ça prend "la journée" a chaque fois.

C'est parce que nous empruntons la Route 40, qui traverse la Patagonie argentine, non goudronnée pour l'essentiel.

Je me réjouissais de tester enfin un bus argentin sur une longue distance : tout le monde m'avait dit qu'ils sont hyper confortables, qu'on peut incliner les fauteuils quasiment a l'horizontale, qu'on nous sert des repas chauds qui sont délicieux, et même du champagne... Hé bien, il s'avère que c'est vrai partout sauf sur la route 40, qui est tellement mauvaise qu'on n'y fait rouler que de vieux bus tout pourris qui ne craignent plus rien. Et on ne nous sert rien du tout, je dois profiter des arrêts dans des stations-service paumées pour m'acheter le seul déjeuner possible : un sandwich jambon-fromage tout sec :(. On est tellement secoues que les quelques sacs stockes dans les compartiments au-dessus de nous tombent régulièrement, manquant d'assommer tout le monde au passage.

Mon voisin me dit : « tu imagines, les gens qui tombent en panne ici, au milieu de nulle part ?... » J'acquiesce en riant : l'horreur !... Et évidemment, ça ne loupe pas : c'est nous qui tombons en panne ! Le moteur s'arrête progressivement, puis impossible de redémarrer. D'après ce que j'ai compris, c'est une durite qui est cassée. Par chance, on n'est quand même pas trop loin d'une station-service qui nous envoie un mécanicien. Ils la changent, et on repart. Juste trois heures de perdues... Il est presque minuit quand on arrive finalement à Perito Moreno.

Le lendemain, on ne tombe pas en panne, on met donc seulement 14 heures pour atteindre Bariloche, ouf !

Mais en réalité, malgré l'inconfort, j'ai vraiment aimé ce trajet en bus. Le paysage patagonien est fascinant. On croise de temps en temps quelques guanacos ou quelques nandus (ces oiseaux qui ressemblent a des autruches), et sinon, c'est très monotone, une sorte d'immense steppe plate avec quelques montagnes a l'horizon. Très beau !

PREVIOUS

top of page

home

NEXT